À partir de janvier 2025, les agriculteurs tunisiens bénéficieront d’une série de 11 nouvelles mesures inscrites dans la loi de finances 2025, visant à soutenir le secteur agricole et à renforcer l’accès au financement pour les petites et moyennes entreprises (PME), notamment celles opérant dans l’agriculture et la pêche maritime.
Parmi les principales mesures, figure la création d’une ligne de financement d’un montant de 7 millions de dinars, destinée à accorder des prêts à moyen et long terme aux PME, y compris celles nouvellement créées et celles œuvrant dans l’agriculture et la pêche maritime. Ces prêts seront accordés à des conditions avantageuses pour financer les investissements dans ces secteurs.
Le gouvernement a également prévu la mise en place d’une ligne de crédit supplémentaire de 10 millions de dinars pour répondre aux besoins de gestion et d’exploitation des PME, avec des conditions de financement favorables. Une subvention de 1000 dinars sera attribuée aux éleveurs de bovins lors de la naissance d’une génisse, répartie en plusieurs tranches.
Dans un effort pour faciliter l’accès au financement pour les petites entreprises, en particulier dans le secteur agricole, l’État mettra également fin à l’application des droits et taxes à l’importation des jeunes bovins, génisses et veaux destinés aux petits éleveurs, et ce jusqu’à fin 2028.
Une autre mesure phare concerne la régularisation des forages agricoles profonds non autorisés. Les démarches administratives seront simplifiées en contrepartie d’un paiement d’une taxe spécifique.
Le gouvernement prendra également en charge la totalité des intérêts sur les prêts accordés aux petits éleveurs de bovins. Cependant, le taux d’intérêt appliqué par les banques ne pourra pas excéder le taux du marché monétaire majoré de 2 %.
En outre, la loi de finances 2025 prévoit une révision du système de compensation des dommages agricoles liés aux catastrophes naturelles, avec une allocation de 10 millions de dinars, dont 50 % seront destinés à soutenir l’autofinancement des petits agriculteurs pour l’acquisition de génisses productrices. Ce soutien s’inscrit dans un programme plus large visant à renforcer la compétitivité des petits producteurs agricoles.
Enfin, pour encourager l’élevage, la loi prévoit une réduction de la taxe sur la valeur ajoutée appliquée aux produits agricoles destinés à la transformation, et permet aux petits éleveurs de cumuler la subvention exceptionnelle et les avantages fiscaux accordés dans le cadre de la législation en vigueur.